Adam Laloum

Piano

« Écoutez Adam Laloum caresser le doux retour du thème principal à la fin du premier mouvement de la Sonate en la majeur et vous savez que vous êtes entre les mains d’un Schubertien à la sensibilité tonale époustouflante. Écoutez la tempête éclater dans la section B du deuxième mouvement et vous saurez qu’il dispose également de réserves de puissance suffisantes et de la capacité de la libérer sans faire rugir le son de son instrument. C’est aussi un musicien minutieux : l’architecture à grande échelle semble rigoureusement pensée, chaque détail scrupuleusement étudié. Si l’on ajoute à cela sa technique infaillible, l’élasticité délicate de son phrasé (la section d’ouverture du premier Moment est particulièrement luxueuse) et sa clarté de texture sans faille, vous obtenez une contribution enrichissante à la discographie de Schubert. (…) »
Gramophone 2024 – The world’s best classical music reviews
Peter J Rabinowitz

Considéré comme l’un des plus grands talents de sa génération, le pianiste Adam Laloum a reçu une reconnaissance internationale en remportant en 2009 le 1er Prix du prestigieux concours Clara Haskil ainsi que la Victoires de la Musique dans la catégorie « Instrumentiste de l’Année » en 2017.

Adam Laloum a l’occasion de se produire en concerto avec des orchestres prestigieux tels que le Mariinsky Orchestra/Valery Gergiev, le Deutsches Sinfonieorchester Berlin/Nicholas Collon à la Philharmonie de Berlin, l’Orchestre de Chambre de Lausanne/Joshua Weilerstein au Festival de Saint-Denis, l’Orchestre National de Belgique/Hugh Wolf, l’Orchestre de Paris/Cornelius Meister, l’Orchestre du Capitole de
Toulouse/Joseph Swensen/Maxim Emelyanychev, l’Orchestre Philharmonique de Radio France/Sir Roger Norrington, l’Orchestre Philharmonique de Monte Carlo/Alain Altinoglu, l’Orchestre National de France/Andris Poga, l’Orchestre National de Lyon/Gabor Takacs-Nagy, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège/John Neschling, l’Orchestre de la Suisse Romande/Jonathan Nott, l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg/Jesus Lopez-Cobos, le Luzerner Sinfonieorchester/James Gaffigan, le KBS Symphony Orchestra/Yoël Levy, l’Orchestre National de Bordeaux/Jaime Martin, l’Orchestre du WDR de Stuttgart, etc.

En récital, Adam Laloum se produit notamment au Théâtre des Champs Elysées, Wigmore Hall, Herkulessaal de Munich, Tonhalle Zürich, Auditorium du Louvre, Piano à Lyon, Grand Théâtre de Bordeaux, Grand Théâtre d’Avignon, Société Chopin de Bern, Palais
des Beaux-arts de Bruxelles, Bilbao, Japon. Il est l’invité du Klavier-Festival-Ruhr, des Festivals de Verbier, Colmar, Lucerne, la Roque d’Anthéron, SWR Schwetzingen, la Chaise-Dieu, Folles Journées de Nantes, Piano aux Jacobins, Bad Kissingen, Mecklenburg-
Vorpommern Festival, Schubertiade Hohenems, etc…

Après un premier disque « Brahms » (Mirare) salué par la critique, le suivant sort en 2013 et est consacré à deux œuvres de Schumann : la Grande Humoresque op.20 et la Sonate n°1, op.11. Cet enregistrement reçoit le « Diapason d’or de l’année 2014 », le
« Grand Prix de l’Académie Charles Cros », « ffff » de Télérama, et en Allemagne la plus haute distinction du magazine Fono Forum.
Parait ensuite un album Schumann/Schubert (Mirare), puis les deux Concertos pour piano de Brahms avec le Rundfunk Sinfonieorchester de Berlin sous la direction de Kazuki Yamada (Sony Music). En septembre 2023, parait un album avec la violoniste
Mi-Sa Yang consacré sur Poulenc, Prokofiev, Stravinsky et Debussy (Mirare).

Pour sa première collaboration avec Harmonia Mundi, il fait paraitre en 2020, deux sonates de Schubert encensées par la critique, puis un album consacré à l’op.116 et la 3ème Sonate de Brahms qui est récompensé d’un CHOC de Classica. Son tout dernier parait
début 2024 et est à nouveau consacré à Schubert avec les Moments Musicaux et l’avant-dernière Sonate, D959.

Musicien de chambre passionné, Adam Laloum fait paraitre avec le Trio les Esprits plusieurs enregistrements, le dernier étant consacré à Schubert et gratifié d’un The Strad « Recommends » (Sony Music). Avec le clarinettiste Raphaël Sévère et le violoncelliste
Victor Julien-Laferrière, il fait paraître les deux Sonates et le Trio avec clarinette de Brahms. Cet enregistrement a reçu le « Diapason d’or de l’Année 2015 » et ffff de Télérama. Avec l’altiste Lise Berthaud, il enregistre un album consacré à Schumann, Schubert et Brahms qui est également récompensé d’un Diapason d’or, et avec la violoniste Mi-Sa Yang, un album consacré à Poulenc, Prokofiev, Stravinsky, Debussy (Mirare)..
Parmi les temps forts de la saison 2023/24 on note son retour à l’Orchestre Symphonique de Mulhouse sous la direction de Christophe Koncz dans le concerto n°2 de Brahms, et une tournée de récitals en Europe.

Adam est le co-fondateur et directeur artistique du festival des Pages Musicales de Lagrasse depuis 2015, un festival consacré au répertoire de musique de chambre.

Il commence le piano à l’âge de dix ans et poursuit ses études musicales au Conservatoire de Toulouse avant d’intégrer le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2002 dans la classe de Michel Béroff. Il obtient son Diplôme de formation
supérieure de piano en juin 2006 et poursuit un cycle de perfectionnement au CNSM de Lyon dans la classe de Géry Moutier. Il rejoint ensuite la classe Hambourgeoise d’Evgeni Koroliov, Prix Clara Haskil 1977.

Presse

A LYON, LE SCHUBERT EN ETAT DE GRACE D’ADAM LALOUM

Sous les doigts d’Adam Laloum, les trois dernières sonates de Schubert déploient un riche paysage sonore. Un piano en apesanteur qui semble parfois dialoguer avec l’invisible.

Convalescent suite à une fracture de l’épaule, Nelson Freire a annulé sa venue à Piano à Lyon. Jérome Chabannes, le directeur artistique, a donc fait appel à Adam Laloum, qui se confronte aux trois dernières grandes sonates de Schubert, achevées en septembre 1828 quelques semaines avant sa mort. Le pianiste, dont les incursions dans Schumann, Brahms, Mozart ont rallié bien des suffrages, a la réputation d’être un artiste sensible et élégant. L’entendre dans l’écrin intimiste de la Salle Molière est une chance : l’instrument sonne si bien, avec une présence qui caresse l’oreille. Chaque intention, nuance, couleur, inflexion ressort avec évidence. Un lieu également adéquat pour entendre les dynamiques, admirer le contrôle du son, et se convaincre de la pertinence et de l’accomplissement d’une vision.

Car c’est bien d’accomplissement qu’il faut parler. Ce Schubert là plane haut, tel le condor déflagrant un ciel andin au bleu immaculé. Dès les premières mesures de la Sonate D. 958 (Allegro), il est l’évidence même. Quelle respiration, quelle clarté de dessein ! Sans négliger l’architecture supérieurement pensé de cette œuvre à l’ampleur beethovénienne, Adam Laloum en offre une interprétation mouvante, palpitante, riche en affects et en atmosphères. Un Schubert en liberté, à la pulsation irrésistible, qui guérit des lectures sclérosées à force d’être trop pensées ou prenant ostentatoirement la pose du sublime. Deux cœurs battent alors la chamade : un compositeur au soir de son existence, qui confie ses tourments et son appel à la paix intérieure à son clavier, puis un jeune pianiste à la maturité remarquable. Ses mains droite et gauche dialoguent, se répondent, sans tension, presque avec tendresse. Dans le poignant mouvement lent, un paysage sonore d’une étonnante richesse se déploie. Comme ce piano sait murmurer, sans être sentimental ou lénifiant. Comme il sait s’abandonner au silence et le rendre éloquent. L’Allegro final, plein d’ombrages et de tempêtes, est de toute beauté.

Dans la Sonate D. 959, on admire l’intelligibilité du propos, la mise en exergue de la richesse thématique de l’œuvre, mais aussi dans le premier mouvement, une tension dans le jeu du pianiste qui se refuse à bâtir un chef-d’œuvre de marbre. Il faut rester (clair)voyant, épouser la gamme d’émotions transportée par la musique, investir le champ de l’imaginaire. On pense aux toiles tourmentées et crépusculaires, du peintre romantique Caspar David Friedrich. Le sublime Andantino, que Robert Bresson avait choisi pour accompagner le chemin de croix de l’âne Balthazar (Au hasard Balthazar, 1966) et le Rondo final dessinent l’image d’un compositeur partagé entre les afflux de vie, les emportements passionnés, et l’aspiration à la paix. Adam Laloum nous rend Schubert infiniment proche.

La grande Sonate D. 960, testament des confins, accompagne le pianiste depuis longtemps. Il en donne à Lyon une lecture inspirée, épousant la trajectoire unique de cette ultime composition, son architecture implacable, constamment bouleversée par les digressions, les dilatations temporelles… Sans être ni funèbre, ni granitique, il trouve le ton juste, investissant avec humilité la grande terra incognita du premier mouvement. L’Andante chante éperdument. Bouleversant de pudeur, Laloum semble dialoguer avec l’inframonde et le monde céleste. Le Scherzo et l’Allegro ma non troppo final nous ramènent à la vie, avec cette tendresse, ce lyrisme, cet élan vital que l’on admire depuis le début. Lorsque la dernière note s’éteint, on n’ose rompre l’enchantement en applaudissant, car face à tant de profondeur et de beauté, on pense à ces mots de Christian Bobin dans L’homme-joie : « Car c’est être poète que regarder la vie et la mort en face, et réveiller les étoiles dans le néant des cœurs ».

Resmusica, Arnaud Buissonin, Paris 2019

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« Sans aucun doute, la manière dont Laloum conduit son auditoire à travers cet incroyable « Jardin Fantastique » de couleurs musicales et d’impressions sensuelles, fut le sommet de la soirée et l’un des grands moments de la saison de concerts de Munich. Vraiment magistral ! »

Süddeutsche Zeitung – Récital Herkulessaal, Munich 2015

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« Tout Schubert est là, dans ces oscillations entre mode majeur et mode mineur, ces balancements ponctués de silences, ces confidences soufflées au creux de l’oreille. Il perce les abîmes d’une musique moins sereine qu’elle n’en a l’air: cette modulation soudaine – comme un cri! – dans le 2e Moment musical, ou ces accords insistants dans le 5e, joué pas trop vite, avec un certain poids. Le 6e Moment musical est d’une candeur désarmante. Du grand Schubert. »
Le Temps, Julian Sykes – - Lucerne Festival 2013

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« C’est un vrai parcours émotionnel, très éclairant et très captivant quand il est aussi bien déroulé. »
Altamusica, Gérard Manoni – Auditorium du Louvre 2013

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« Au disque, ce caléidoscope d’états d’âme est l’apanage de rares élus: Vladimir Horowitz, Claudio Arrau. Aujourd’hui, Adam Laloum. »
ffff Télérama – Gilles Macassar – 29/09/2013

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« Jeu indicible d’un pianiste qui porte en lui ce chant, ce brin de folie, et cette nostalgie qui signaient l’art unique de Guiomar Novaes, de Vladimir Horowitz, de Clara Haskil, de Wilhelm Kempff et de quelques autres, dont Catherine Collard qui fut reine en ce répertoire (…) »
Diapason d’or – Diapason, Alain Lompech – octobre 2013

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Adam Laloum, en dépit d’une constitution en apparence fragile et de doigts d’une finesse étonnante, témoigne d’une réserve physique impressionnante. Les orages sous-jacents chez Brahms viennent du creux du silence et se graduent jusqu’au tonnerre, violents mais jamais brutaux. Il fait beau dans ces ténèbres brahmsiennes, et Laloum a su saisir l’exacte tonalité de l’effroi mozartien, si bien caché derrière la délicatesse d’un jeu sans apprêt.
Ces mystères le dépassent peut-être comme ils nous dépassent. Mais ils sont assurément le propre d’un grand artiste et d’un poète.

Le Monde, Renaud Machart – Récital au Festival de Saintes, 2010

S’il peut glisser dans son piano la palette chromatique d’un orchestre et le faire sonner avec la clarté polyphonique d’un quatuor à cordes (merveilleux équilibre entre les deux mains), Laloum utilise surtout son instrument pour écouter au plus près la voix intérieure de Brahms. Le pianiste ne cherche jamais à étonner son auditoire et joue comme d’autres chantent : avec un naturel déconcertant. Voilà sans doute pourquoi il a convaincu le jury du concours Clara Haskil 2009, qui lui attribua le premier prix.

Les Echos, Philippe Venturini – CD Brahms (Mirare) 2010

Adam Laloum donne de ces œuvres une lecture d’une grande intensité, d’une grande retenue, où tout est exprimé avec le ton le plus juste, celui qui va droit au cœur.

Le Comtadin, Ph. Gut – CD Brahms (Mirare) 2010

En effet, quel touché, quel phrasé, quelle sensibilité sans la moindre affectation d’ailleurs…

Le Monde, Renaud Machart – Concours Clara Haskil 2009

Le programme n’est pas des plus fréquents pour un jeune pianiste – 100% Brahms, avec les Klavierstücke de l’Opus 76, les Rhapsodies de l’opus 79 et les Intermezzos de l’opus 117 -, mais on apprécie la simplicité du toucher, l’intensité discrète des sentiments et l’intelligence du tout.

LaLibre.be – CD Brahms (Mirare) 2010

A l’heure des super-solistes, la fragilité est une qualité qu’on éclipse trop facilement. Le jeune pianiste Adam Laloum est un superbe contre-exemple. Le lauréat du dernier Concours Haskil livre un premier disque Brahms qui ose l’intensité dans la douceur, la conviction dans la pudeur.

Le Temps, J.P. – CD Brahms (Mirare) 2010

Le son, somptueux, a des couches de profondeur, de densité d’une variété extraordinaire, que ce soit dans les pièces du jeune (op. 21) ou du vieux (op. 117) Brahms. Ce premier disque est la confirmation d’un talent majeur et rare qui laisse, tout simplement, sans voix.

Le Monde, – CD Brahms (Mirare) 2010

Ses Brahms sont des bijoux à l’expression profonde, à la sonorité somptueuse, où le piano n’oublie pas de chanter avec clarté, de respirer, figurant parfois l’orchestre.

La Marseillaise, Février 2011 – CD Brahms (Mirare) 2010

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